Des statues de Bouddha dans le Temple Ci'en, dans la Province du Zhejiang, dans l'Est de la Chine [Photo fournie par le Temple Ci'en] |
Le Temple Ci'en, situé dans le Mont Tiantai, dans la Province du Zhejiang, passait jusqu'alors pour être un havre de paix pour sa population de moines résidents. Ces derniers jours, cependant, il est devenu un lieu trépidant où le nombre de moines a explosé, suite à une annonce publiée en ligne le 28 juin disant qu'il accueillerait ceux qui voudraient venir vivre la vie d'un moine gratuitement, tout au moins temporairement.
Cette annonce a attiré l'attention dans tout le pays et des milliers de personnes ont manifesté leur intérêt. Le site internet du temple a été rapidement submergé sous le poids de la forte fréquentation.
« C'est absolument au-delà de nos attentes », a déclaré jeudi au Global Times Zhidu, l'abbé du temple. « Nous avions pensé qu'il y aurait seulement environ 20 personnes désireuses de s'inscrire pour cette activité. Mais à l'heure actuelle, nous avons reçu pas moins de 500 demandes ».
« Parmi ceux qui ont déposé une demande, plus de 60% sont nés après 1980, ce qui laisse penser que les jeunes sont les principaux participants à cette activité », a déclaré au Global Times Maître Shengzhou, le moine en charge de la gestion des demandes.
« La pression de mon travail et de mon mariage me torture depuis un certain temps. J'ai besoin de trouver un endroit pour me libérer de ce stress », a déclaré au Global Times un internaute de 32 ans du nom de Li, de Zhengzhou, dans la Province du Henan, qui est prêt à déposer une demande.
« Les gens vont dans les temples non seulement pour étudier le bouddhisme, mais aussi pour changer leurs attitudes passives et apprendre à résoudre les difficultés de la vie par la méditation et les doctrines bouddhistes », a déclaré au Global Times Maître Rulin, un moine du Temple Chaoyang à Beijing.
Cependant, les moines sont inquiets de la façon dont le temple va gérer cet afflux. « Nous n'avons que huit moines dans le temple. Mais nous avons plus de 500 candidats. Même si nous pouvons les séparer en groupes, nous en avons encore trop à gérer », a dit au Global Times Maître Zhidu. « Beaucoup d'entre eux pourraient être contraints de dormir sur le sol ».