Moscou ne peut décider du sort d'Edward Snowden car « l'espion » de la NSA n'a pas demandé l'asile politique à la Russie, a déclaré jeudi un haut diplomate.
« Nous assumons que, sans une décision dans ce sens ou dans un autre, et sans savoir ce qui est mieux pour lui..nous ne pouvons rien décider pour lui, a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, aux journalistes.
M. Snowden, via son conseiller légal Sarah Harrison de Wikileaks, a remis en début de semaine une demande d'asile aux autorités russes avant d'y renoncer.
Le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, a déclaré qu' après avoir pris connaissance de la position du président Vladimir Poutine concernant les conditions de séjour de M. Snowden, l' ancien analyste de l'Agence de la sécurité nationale a renoncé à sa demande d'asile.
M. Poutine a souligné que pour se voir accorder l'asile, M. Snowden, qui a divulgué des documents sensibles sur les opérations des renseignements américains, devait cesser les activités anti- américaines.
« A notre connaissance, il ne compte pas s'arrêter », a rapporté l'agence de presse Itar-Tass citant M. Peskov. « A présent, il ne souhaite pas rester dans la Fédération russe », a informé M. Peskov, ajoutant que M. Snowden avait envoyé des demandes d'asile à 15 pays.
M. Snowden est accusé par le gouvernement américain de trois crimes après avoir révélé un projet de surveillance hautement confidentiel avec pour nom de code PRISM, capable d'intercepter les courriels et les conversations téléphoniques de millions de personnes.
M. Snowden est arrivé à l'aéroport international moscovite Sheremetyevo le 23 juin et séjourne depuis dans la zone de transit.