Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls a indiqué jeudi que la France n'a pas reçu de demande d'asile de la part d'Edward Snowden et a ajouté ne pas être favorable, à titre personnel, à un exil en France.
"La France n'a pas reçu de demande d'asile (...) Et si cette personne faisait cette demande elle devrait être examinée avec attention parce qu' elle poserait beaucoup de problèmes juridiques", a déclaré jeudi M. Valls sur BFM TV.
"Nous avons des relations évidemment avec les Etats-Unis et notamment concernant l' extradition possible pour un certain nombre d' individus (...) Je crois que ça pose beaucoup de problèmes, très honnêtement", a expliqué le ministre.
"Pour ce qui me concerne je n' y suis pas très favorable", a conclu M. Valls.
Edward Snowden, 30 ans, est inculpé depuis le 22 juin par le gouvernement des Etats-Unis d'espionnage, de vol et d' utilisation illégale de biens gouvernementaux pour avoir rendu publiques début juin des informations top-secrètes de l' Agence nationale de sécurité des Etats-Unis (NSA) pour laquelle cet informaticien de 30 ans a travaillé en tant que consultant.
Après avoir fait ses révélations depuis Hong Kong, Edward Snowden se trouve depuis le 23 juin dans la zone de transit de l' aéroport Cheremetievo de Moscou.
Il aurait depuis lors présenté des demandes d' asile dans 21 pays : Allemagne, Autriche, Bolivie, Brésil, Chine, Cuba, Espagne, Equateur, Finlande, France, Inde, Irlande, Islande, Italie, Nicaragua, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Russie, Suisse et Venezuela, rappelle le journal en ligne Atlantico.
"Parmi les 21 pays européens et américains où l'ancien collaborateur de l'Agence nationale de sécurité (NSA) aurait demandé l'asile (...), le Venezuela et la Bolivie apparaissaient, mercredi 3 juillet au matin, les plus prometteurs", indiquait mercredi le journal Le Monde.