La porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem, a fait part mercredi de l'intention de la France de suspendre temporairement les négociations sur un traité de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis, dont le lancement était prévu le 8 juillet prochain.
"Il ne s'agit pas d'arrêter les négociations sur l'accord de libre-échange, mais il nous paraît sage de les suspendre temporairement", a indiqué Mme Vallaud-Belkacem, évoquant un possible délai de quinze jours.
Cette suspension de courte durée vise "à éviter toute polémique et (offrir) le temps d'obtenir les informations demandées (à Washington)", a souligné la porte-parole.
La France a en effet exigé de Washington des explications au sujet des allégations d'espionnage pesant sur l'administration américaine depuis plusieurs semaines. C'est un ancien employé de l' Agence nationale de la sécurité américaine (NSA), Edward Snowden, qui a révélé l'existence d'un vaste programme de surveillance américain visant des intérêts européens, y compris français.
Mme Vallaud-Belkacem a ajouté que la France allait s'en entretenir avec ses partenaires européens dans les prochains jours. Une telle concertation devrait aboutir à la position "commune" au sein de l'UE que le président François Hollande avait appelé de ses voeux la veille, mardi.
Il faut toutefois souligner que la position allemande diffère quelque peu de celle de la France. Le porte-parole de la chancelière Angela Merkel a indiqué mercredi vouloir démarrer les négociations sur l'accord de libre-échange transatlantique comme convenu, le 8 juillet, soit lundi prochain.