Edward Snowden, l'analyste des renseignements américain en fuite a rompu le silence pour la première fois depuis qu'il s'est enfui vers Moscou il y a huit jours, pour dire qu'il reste libre de faire de nouvelles révélations sur les activités d'espionnage des Etats-Unis.
Dans une lettre envoyée à l'Equateur, Snowden déclaré que les Etats-Unis le persécutent illégalement pour avoir révélé leur programme de surveillance électronique PRISM. Il a également remercié l'Equateur pour l'avoir aidé à se rendre en Russie et pour l'examen de sa demande d'asile.
« Je reste libre et en mesure de publier des informations qui servent l'intérêt public », a déclaré Snowden dans une lettre non datée, rédigée en espagnol et envoyée au président de l'Équateur, Rafael Correa.
« Il y a peu de dirigeants du monde qui prendraient le risque de s'opposer au gouvernement le plus puissant sur terre pour les droits de l'homme d'un seul individu, et la bravoure de l'Équateur et de son peuple est un exemple pour le monde », a-t-il écrit dans la lettre, obtenue par l'Association de la Presse Britannique.
Insistant sur le fait qu'il avait le soutien complet du public, il a accusé les Etats-Unis de mener « une chasse à l'homme extrajudiciaire qui me coûte ma famille, ma liberté de voyager et mon droit de vivre en paix sans la crainte d'une agression illégale ».
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré mardi lors d'une visite à Moscou que Snowden méritait « la protection du monde » pour avoir divulgué les détails du programme d'espionnage de Washington.
« Il mérite la protection du monde. Il ne nous l'a pas encore demandée. Quand il le fera, nous donnerons notre réponse », a déclaré M. Maduro, ajoutant qu'il réfléchirait à une demande d'asile si Snowden en fait une après sa demande de secours à l'Equateur.
Snowden, dont le passeport a été annulé par les Etats-Unis, a notamment rendu hommage à Fidel Narvaez, le consul d'Equateur à Londres.