Le président égyptien Mohamed Morsi a déclaré mardi soir qu'il n'y aurait pas d'alternative à la légitimité, sur fond de division politique dans son pays, où l'opposition et les libéraux lui demandent de démissionner.
Lors d'un discours télévisé, M. Morsi a déclaré que seule "la légitimité constitutionnelle" garantirait qu'il n'y aurait pas de guerre civile, exhortant les Egyptiens à ne pas attaquer l'armée et la police.
Avant de prononcer le discours, M. Morsi a demandé à l'armée de retirer son ultimatum annoncé la veille.
Lundi, l'armée égyptienne a fixé un délai de 48 heures à toutes les parties pour qu'elles résolvent leur conflit avant d'imposer une feuille de route supervisée par l'armée pour l'avenir de ce pays en proie aux troubles.
Dans son discours de fin de soirée, qui a duré environ 40 minutes et qui n'était pratiquement qu'un rappel de ses remarques précédentes, le président en difficulté a réitéré qu'il est arrivé au pouvoir à travers une élection présidentielle libre, soulignant que la "révolution" 2011 avait été pacifique.
Il a rappelé qu'il avait fait des erreurs, et que les choses s'étaient clarifiées après sa première année au pouvoir, argument utilisé dans un discours prononcé mercredi dernier, à l'approche des manifestations massives du 30 juin.
"Je souhaite que l'Egypte prenne le contrôle de sa propre volonté, que personne ne lui dicte ce qu'elle doit faire [...] il y a des gens à l'étranger qui ne veulent pas que l'Egypte pense par elle-même", a déclaré M. Morsi.
Il a également accusé les vestiges de l'ancien régime de bloquer la période de transition démocratique de l'Egypte.
"L'ancien régime ne veut pas la démocratie. Ils ont l'habitude de truquer des élections", a déclaré M. Morsi, ajoutant qu'"ils ne savent pas ce qu'est la démocratie ou la liberté d'expression".