Google Inc a demandé mardi à la Cour spéciale américaine gérant les affaires liées à la sécurité nationale de lui permettre de publier le nombre des requêtes des services de renseignement, informations reçues séparément des demandes pénales, pour des raisons de premier Amendement.
Dans sa demande, le géant de l'Internet a demandé au tribunal de lui permettre de publier le nombre total de demandes de sécurité nationale qu'il reçoit, y compris les divulgations en vertu de la loi sur la surveillance et le renseignement étranger (FISA), dans le cadre de son premier amendement pour le droit à la liberté d'expression.
«Compte tenu de l'intérêt public grandissant après la rédaction de plusieurs articles erronés publiés sur le sujet, la société américaine cherche à accroître sa transparence avec les utilisateurs et le public en ce qui concerne la réception des demandes autour de la sécurité nationale»,a indiqué Google.
L'action de Google intervient après que plusieurs sociétés de haute technologie, notamment Microsoft Corp, Facebook Inc et Apple Inc aient publié des informations limitées sur le nombre de demandes de surveillance qu'ils reçoivent en vertu d'un accord passé avec le gouvernement américain la semaine dernière.
Aux termes de cette entente, les entreprises ont été autorisées à divulguer des demandes globales sur les données transmises par des organismes gouvernementaux sans montrer la rupture entre la surveillance et les demandes criminelles, et ce seulement pour une période de six mois.
Ces compagnies se battent pour affirmer leur indépendance après la fuite de documents, notamment du côté du Washington Post, indiquant qu'elles avaient donné au gouvernement américain un «accès direct» à leurs ordinateurs dans le cadre d'un programme de l'Agence nationale de sécurité appelé Prism.
Les informations fournies sur Prism, et les révélations liées à l'importante base de données de relevés téléphoniques, ont déclenché une préoccupation générale et les auditions du Congrès ont montré la portée et l'étendue de la collecte d'informations.
Google a souligné avoir demandé le 11 juin au ministère de la Justice et au Bureau fédéral d'investigation américain (FBI), de pouvoir publier le nombre total de demandes de sécurité nationale, et ayant reçu une première réponse qu'un tel acte était illégal.