Le ministre malien de l' Administration territoriale, de la Décentralisation et de l' Aménagement du territoire, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, a signé mardi un accord au nom du gouvernement avec les groupes rebelles touareg qu'il qualifie de tremplin pour un Mali nouveau, a-t-on appris sur les lieux de la signature.
Le gouvernement malien et les groupes rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCA), ont signé mardi à Ouagadougou l'accord tant attendu des pourparlers inter-maliens, sous l'égide du médiateur de la CEDEAO, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré.
Saluant cet accord, le ministre malien a affirmé que cet '' accord est un tremplin pour un Mali nouveau, un Mali de paix, de justice (..).
Celui-ci a souhaité une ''union des Maliens afin de lutter contre les démons qui ont failli remettre en cause notre pays (..) ' '. Le ministre malien a ajouté cet ''accord est un premier acte qui nous conduira vers une paix durable''.
Le porte-parole du MNLA/HCA, Mahamoud Djéry Maïga a, au nom de sa commission conjointe, ''donné l'assurance'' quant au respect de l'accord qui vient d'être signé et ''demandé qu'ils ( protagonistes maliens) tournent la page de la haine'' et de '' montrer à la face du monde qu'ils peuvent eux aussi faire la paix''.
Pour sa part, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, a précisé que ''cet accord préliminaire reste en vigueur jusqu'à la signature d'un accord global''.
La signature de cet accord est une ''avancée significative'' selon le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSMA, Albert Gérard Koenders.
D'après les explications du ministre burkinabé des Affaires étrangères, il est prévu la création d'une commission mixte de sécurité, qui sera composée de ''4 représentants du gouvernement malien, 4 du MNLA, tandis que la MISMA/MINUSMA, l'Opération Serval de la France, le Médiateur, le Médiateur associé, l'Union africaine, seront chacun représenté par un représentant''.
Il est également prévu la ''mise en place d'une commission technique mixte qui sera composée des officiers supérieurs de la MISMA/MINISMA'', ''sera basée à Gao au nord du Mali'' et ''peut être déplacée à un autre lieu du territoire malien à la demande de la même commission'', a poursuivi Djibril Bassolé.
Le médiateur de la CEDEAO, le président du Burkina Faso Blaise Compaoré, a affirmé que cet ''accord reste ouvert à tous les groupes armés du nord du Mali, qui souhaitent adhèrent sans condition à l'accord signé'', avant d'évoquer de long en large les ''mérites'' du présent accord qui vient d'être signé par les parties maliennes.