Un employé de la station de gaz ravitaille un taxi fonctionnant au gaz naturel mardi à Beijing. (Gong Lei/Xinhua) |
Beijing prévoit d'augmenter le nombre de taxis fonctionnant au gaz naturel, en passant de 99 à 2000 véhicules d'ici la fin du mois de juillet. Ce projet pilote vise à promouvoir l'utilisation des énergies propres dans les transports publics.
La capitale chinoise compte actuellement 2000 véhicules fonctionnant au gaz naturel, et ce nombre devrait dépasser les 10 000 en 2013, comprenant notamment 2000 taxis, 3143 bus, et plusieurs voitures de certaines écoles de conduite, a indiqué le Bureau de la protection de l’environnement de Beijing.
«Le remplacement de l'essence traditionnelle par du gaz naturel, permettra de réduire considérablement la pollution par les particules fines», a déclaré Xu Tong, directeur général adjoint du groupe de Gaz de Beijing. En rajoutant que l'augmentation de la consommation de gaz naturel permettra d'améliorer grandement la qualité de l'air de la ville.
Un véhicule utilisant du gaz naturel peut rouler jusqu’à plus de que 500 km et ainsi répondre à la demande des banlieusards, a-t-il souligné.
La ville est prête à ajouter plus de 30 000 véhicules au gaz naturel supplémentaires d'ici la fin 2017, en cas de succès du projet pilote, selon le bureau.
Avec également l’annonce d’ici fin 2015, de la mise en place dans les transports publics de 7000 autobus munis de moteurs au gaz naturel.
Les véhicules qui utilisent le gaz naturel à la place de l'essence peuvent réduire considérablement les principaux polluants dans l'air, notamment les particules d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres (plus de 93%). Le monoxyde d'azote de 20 à 40%, le dioxyde de carbone de 25% et le monoxyde de carbone de 50 à 70%.
Le gaz naturel coûtera de 30 à 40% de moins par rapport au carburant diesel, a précisé Xu Tong.
Cependant, la promotion des véhicules à énergie propre n'est pas exempt de problèmes, le manque de stations de gaz naturel étant la plus grande préoccupation.
Contrairement aux voitures électriques, qui bénéficient de nombreuses politiques préférentielles, y compris l'exemption de la loterie de la plaque d'immatriculation et d’une réduction de prix, les véhicules au gaz naturel ne sont pas encore largement acceptées. A noter que la construction d'installations de soutien, comme les stations-service, est à la traîne.
La capitale a mis en place sept stations de gaz naturel comprimé et neuf stations de gaz naturel liquéfié pour soutenir les taxis supplémentaires roulant au gaz naturel.
Près de 100 stations seront mises en place d'ici la fin de l'année et la prévision d’en construire au moins 70 autres chaque année de 2014 à 2017, pour répondre à la demande croissante.
Xu Tong a fait remarquer que les véhicules alimentés au gaz naturel deviennent populaires à Beijing, plus de constructeurs devraient obtenir un permis de vente pour les véhicules qui utilisent le gaz naturel, afin de satisfaire la demande des consommateurs.
Le Beijing Gas Group, l'opérateur du réseau de distribution du gaz naturel de la ville, a indiqué que la capitale qui a la plus grosse consommation de gaz naturel du pays, a totaliser un réseau de canalisations de 15 000 km fin 2012, couvrant l'ensemble du centre-ville et 95% des zones de banlieue avec un total de 6 millions d'utilisateurs.
Le gaz naturel représentait 14% de la consommation énergétique de la capitale en 2012, soit une augmentation de 6% par rapport en 2010.
La ville a acheté 54 milliards de mètres cubes de gaz naturel de 1997 à 2012, en remplacement de 84 millions de tonnes de charbon.
La consommation de gaz à Beijing devrait atteindre 18 milliards de mètres cubes en 2015, 21,6 milliards en 2017 et 30,6 milliards de mètres cubes en 2020, selon le plan de l'énergie de la ville.
En plus de la mise en œuvre du projet pilote de véhicules fonctionnant au gaz, la ville promet également d'éliminer toutes les chaudières à charbon à l'intérieur du quatrième périphérique d'ici 2013.