ZHONG JUN*
Il y a dans les problèmes rencontrés par les deux pays ainsi que dans les réponses qui y sont apportées, des convergences surprenantes. Point de vue d'un Chinois sur l'éducation en France.
Les nouveaux gouvernements socialistes de France et de Chine se sont enfin rencontrés. Bien qu'ils mettent les contrats et la coopération économique au premier plan, et placent l'éducation sous le thème à la mode de « promotion des échanges entre jeunes », les échanges et coopérations dans le domaine de l'éducation ne manquent pas, la France étant le premier pays du monde occidental à avoir reconnu la République populaire de Chine et un des plus grands pays dans le domaine de l'éducation dans le monde. Mais ces projets ne portent pas autant de fruits qu'on aurait espéré. En réalité, même si les deux pays sont dans des phases de développement différentes en matière d'éducation, les problèmes rencontrés et la nature fondamentale de l'enseignement font que leur coopération ne peut être que bénéfique. En France, la diversité de modalités dans l'éducation, ainsi que les débats dans l'espace public, peuvent certainement inspirer les débats en Chine de diverses manières.
« L'éducation est la priorité nationale », ainsi débute le code français de l'éducation. En Chine, le plan directeur de développement de l'éducation nationale aussi présente le développement de l'éducation comme une priorité. Les gouvernements français et chinois, malgré des budgets et des parts du PIB consacrées à l'éducation très différentes, font tous deux de celle-ci une priorité nationale. En plus, l'éducation joue un rôle politique important, l'objectif principal de l'éducation française étant de « partager les valeurs de la République » et celui de la Chine de donner à « l'éducation morale » la première place, en permettant « l'intégration du système de valeurs socialiste à tous les niveaux de l'éducation nationale ».