Le nouveau projet d'accord entre le gouvernement malien et les rebelles touareg occupant Kidal, dans le nord du Mali, remis samedi soir pour examen, n'a pu être signé dimanche.
"Rédiger un texte d'accord est bien, mais le mettre en oeuvre de manière utile et efficace pour la paix est mieux", a expliqué le chef de la diplomatie burkinabé Djibrill Bassolé, signifiant la complexité de ces négociations.
Selon M. Bassolé, il faut que les différentes opinions, les différentes communautés puissent adhérer au nouvel accord proposé à Ouagadougou aux deux parties.
"C'est aussi le sens du délai supplémentaire que l'on prend pour s'assurer qu'une fois l'accord signé, les opinions à Bamako, à Kidal et les opinions internationales pourront suivre et accompagner efficacement la mise en oeuvre", a dit M. Bassolé.
Insistant sur le fait que ce dialogue est inclusif, le chef de la diplomatie burkinabé a dit que l'accord préliminaire proposé aux parties pour régler la situation de Kidal n'est que le début d'un processus.
M. Bassolé a souhaité que les autres groupes armés et les autres communautés puissent aussi, avec le gouvernement du Mali, avoir des accords de même nature qui leur permettent de prendre pied dans le processus inclusif de paix.
Les négociations devaient se poursuivre dimanche soir. Le document final remis aux parties samedi soir devrait être analysé pour être examiné en plénière en présence des parties et de la facilitation.
Débutées le 8 juin dernier par le président burkinabé Blaise Compaoré, ces négociations devraient permettre un retour de l'armée malienne à Kidal dans la perspective de l'élection présidentielle prévue le 28 juillet sur l'ensemble du territoire malien.