Les pourparlers entre la délégation gouvernementale malienne et la délégation conjointe du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil de l'unité de l'Azawad (HCA) ont démarré samedi matin à Ouagadougou, sous la présidence du chef de l'Etat du Burkina Faso, Blaise Compaoré, selon qui le dialogue entre les deux parties s' impose.
A l'entame de ses propos, le président du Burkina Faso, médiateur dans la crise malienne, a expliqué que ''les négociations directes entre ces différentes se tiennent pour trouver une solution à la grave crise qui secoue le pays frère, le Mali''.
Celui-ci a beaucoup insisté sur la ''poursuite et l' approfondissement du dialogue qui s'impose pour quatre raisons, notamment ''la tenue de l'impérieuse élection présidentielle pour l'avenir du Mali, l'Unité nationale et la cohésion sociale''.
Pour la réussite de la présente rencontre, le président du Faso a évoqué la ''cessation des hostilités, le redéploiement de l' administration et de l'armée maliennes, la création d'un mécanisme de suivi comme mesures d'accompagnement ainsi que la poursuite des pourparlers à l'issue de cette rencontre''.
Le chef de la délégation gouvernementale malienne, TiébiléDramé, conseiller spécial du président malien chargé de discuter avec les groupes armés du nord du pays, a indiqué que son ''gouvernement est désireux de parvenir à un accord avec les groupes armées pour la tenue des élections (..)''. Selon lui, son gouvernement a ''souhaité que cette rencontre de Ouagadougou soit inclusive avec l'ensemble des groupes armés''.
L'émissaire malien n'a pas manqué de rappelé que le gouvernement malien ''reste fermement attaché à l'intégrité du territoire national, au caractère laïc de la République du Mali'', ajoutant que ''le moment est venu pour les groupes armés de se conformer aux exigences des Nations unies, en déposant les armes comme le prévoit la Résolution 2100 adoptée à l'unanimité le 25 avril dernier le Conseil de sécurité de l'Onu''.
S'adressant toujours à ses frères maliens, M. Dramé a poursuivi que ''le moment est venu, et il est urgent, de prendre le chemin de l'avenir''et il a ''invité'' ses ''compatriotes à mesurer'' l'ampleur de la situation.
Pour sa part, le porte-parole du MNLA/HCA, Mahmoud Djéry Maïga, a ''adressé ses chaleureuses félicitations et sincères remerciement à M. TiébiléDramé pour sa volonté d'aboutir à une résolution négociée et équitable de ce douloureux conflit (..)''.
''Nous mesurons l'importance des enjeux des défis qui nous attendent et nous souhaitons que cette rencontre soit le début d' un règlement définitif de cette crise'', a ajouté M. Maïga.
Le porte-parole du MNLA/HCA a exhorté la communauté internationale à s'investir auprès du médiateur, le président du Faso, pour issue pacifique et rapide de cette crise afin de mettre
fin aux souffrances des peuples maliens et azawadiens.
Juste après l'ouverture des pourparlers, le président du Faso a reçu successivement à huis clos les responsables des deux délégations, gouvernementale malienne et celle du MNLA/HCA.
A noter que le Mouvement arabe de l'Azawad qui ''est attendu à Ouagadougou à 13H40 (GMT), sera reçu par le président du Faso ainsi que les représentants des groupes armés sédentaires du nord du Mali'', a-t-on appris de sources diplomatiques.