Les pourparlers intermaliens entamés le 8 juin dernier à Ouagadougou seront sanctionnés par deux signatures ce mardi, a affirmé ce jour l' émissaire malien, Tiébilé Dramé, ancien ministre malien des affaires étrangères et conseiller spécial du président malien, chargé de négocier avec les groupes armés du nord du Mali.
En un premier temps, la commission conjointe formée du Mouvement national de libération de l' Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l' unité de l' Azawad (HCA) et la partie gouvernementale vont signer au palais présidentiel du Burkina Faso, a expliqué M. Dramé.
Peu de temps après, c' est-à-dire à 17h00, les groupes armés sédentaires comprenant le Mouvement arabe de l' Azawad et de la Coordination des Mouvements et forces patriotiques de résistances (CMFPR) seront "reçus par le médiateur de la CEDEAO, le président Blaise Compaoré", a ajouté l' émissaire du gouvernement malien, selon qui, cette "double signature est née d' un compris", lequel compris "ne prévoit pas que les différents groupes armés puissent signer ensemble".
Celui-ci a rassuré les groupes armés sédentaires du nord du Mali que leur participation aux négociations de Ouagadougou doit être considéré est une avancée compte tenu du fait que c' est la première fois que les groupes armés prennent part aux négociations.
Le fait que le "MAA et la CMFPR ont été reçus en audience par le président Blaise Compaoré doit être également considéré comme une victoire".
En remettant le document que les groupes armés sédentaires du nord du Mali (MAA et CMFPR) doivent signer, l' émissaire malien a précisé que "plus rien ne sera comme avant".
Par ailleurs, dans les coulisses, les groupes armés sédentaires du nord du Mali (MAA et CMFPR), ne semblent pas être contents de cette signature, ce à en juger leurs confidences.
Pour rappel, les pourparlers intermaliens à Ouagadougou visent la tenue de l' élection présidentielle le 28 juillet prochain sur toute l 'étendue du territoire national du Mali y compris à Kidal.
Ceux-ci visent également le retour de l' armée et l' administration générale maliennes à Kidal.