Le collectif de l'opposition guinéenne a adressé une correspondance au facilitateur onusien Saïd Djinnit lundi, dans lequel il fait part de son "rejet" du nouveau chronogramme électoral proposé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a-t-on appris mardi de bonne source.
Dans ce calendrier proposé par la CENI à l'attention de la facilitation du dialogue inclusif pour examen, c'est le 28 juillet 2013, qui est choisi pour la tenue du scrutin électoral. Et pour tenir ce délai, l'institution chargée d'organiser les élections en Guinée prévoit la durée de la révision électorale des listes électorales pour 6 jours.
Ce qui va s'étendre du 18 au 24 juin. Les candidats seront ainsi tenus de déposer leurs listes avant le 18 juin.
Dans son courrier à l'attention du facilitateur international, l'opposition trouve que ce chronogramme "ne tient pas compte des délais légaux de planification et d'exécution des activités et viole les dispositions de l'article 62 du Code électoral qui prévoit un délai de 60 jours, en cas d'annulation pour la tenue d'un scrutin".
Les opposants dans leur argumentaire pense que ce calendrier électoral est "déjà obsolète en raison du retard pris par la mise en place des CARLE et l'ouverture de la période de révision exceptionnelle des listes électorales".
Et conditionnent ainsi leur adhésion effective au processus électoral à la signature de l'accord politique global qui résultera du dialogue.
L'opposition n'a pas manqué de signaler également dans ce courrier que certaines "questions ci-après, bien qu'ayant été examinées lors du dialogue politique, n'ont pas encore fait l'objet de consensus".
Il s'agit entre autres du "choix transparent d'un nouvel opérateur technique de révision du Fichier électoral devant servir pour la présidentielle de 2015 et de l'indemnisation et la prise en charge des victimes des violences exercées ces derniers mois lors des manifestations pacifiques de l'opposition".
A cela s'ajoute "l'engagement de mesures diligentes et transparentes pour l'identification, la poursuite devant les tribunaux et la condamnation effective des auteurs de violences sur les manifestants".
Cette démarche auprès du facilitateur international a été décidée au cours d'une plénière qui s'est déroulée le samedi dernier, au cours de laquelle les opposants ont examiné le chronogramme proposé par la CENI, qu'ils auraient trouvé "non conforme aux réalités du terrain".