Le président Alpha Condé guinéen a exprimé sa volonté d'ouvrir ses portes à l'opposition pour une éventuelle mise en place d'un gouvernement d'union nationale, si celle-ci en exprimait le désir, ce dans la dynamique d'une sortie de crise, à travers les ondes d'une radio étrangère ce lundi.
Le président Alpha Condé a profité de cette occasion pour dire qu'il revenait à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de faire une nouvelle proposition de date, concernant le scrutin législatif.
Initialement prévu pour le 30 juin, cette date n'est plus tenable, suite à un accord passé entre le pouvoir et l'opposition autour des préparatifs des élections.
A propos du gouvernement d'union nationale, le porte-parole de l'opposition Aboubacar Sylla, interrogé ce lundi par une radio locale, suite aux déclarations du président guinéen, a trouvé que cela n'était pas mauvais en soi. Si jamais la démarche vise à utiliser les compétences pour sortir le pays de l'ornière.
Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'opposition, avait pour sa part eu la même réaction, dans un entretien accordé à un site internet local.
Il a ainsi souligné que répondre à une main tendue du président Condé va "dépendre du programme du gouvernement", affirmant que si "c'est autour d'un programme bien établi, il ne faut pas exclure que la réponse soit favorable à la participation d'un gouvernement d'union nationale", tout en mentionnant "qu'à condition que ce gouvernement ne pas violer les droits humains et les libertés démocratiques".