Le dialogue politique piloté par le collège des facilitateurs a débuté mercredi en présence de l'opposition guinéenne, de la mouvance présidentielle et des partis politiques d'obédience centriste, ainsi que les partenaires techniques et financiers et les représentants des institutions internationales, a constaté un correspondant de Xinhua.
Quatre questions fondamentales ont été inscrites à l'ordre du jour du dialogue, à savoir : la question relative au fichier électoral et à l'opérateur technique de saisi, le vote des guinéens de l'étranger, le fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la problématique du nouveau chronogramme électoral pour les élections législatives, préalablement fixé pour le 30 juin prochain.
Dans une déclaration faite devant la presse nationale et internationale, le facilitateur désigné par les Nations Unies Saïd Djinnit a souligné le climat d'échange propice qui a prévalu dans la salle entre les différents acteurs politiques et les personnes ressources venues apporter leurs expertises à la réussi des débats.
"Je tiens à affirmer que les discussions ont eu lieu dans une atmosphère conviviale et fraternelle, dans un esprit constructif, en vu de rechercher les compromis nécessaires", a déclaré M. Djinnit, avant d'ajouter que les parties prenantes ont convenu de maintenir un climat de détente favorable à la poursuite du dialogue et à l'apaisement social.
Il a invité les acteurs politiques guinéens à la discrétion pour rien ne soit "dit ou contredit" qui puisse compromettre l'état d'esprit d'un bon début de dialogue et d'une éventuelle sortie de crise.
Les discussions autour de la négociation se poursuivent, pendant ce temps, les consultations "informelles" seront menées à plusieurs niveaux.
Interrogé dans la foulée, un membre de l'aile dure de l'opposition qui requiert l'anonymat a affirmé qu'en plus des premières revendications sur le processus électoral, l'opposition tient aussi à la libération sans condition de ses militants arrêtés lors des dernières manifestations politiques et l'annulation du décret fixant la date des élections législatives.