La Cour électorale spéciale de Madagascar (CES) a indiqué mercredi que les requêtes du conclave proposant le retrait de candidatures du président de la transition, Andry Rajoelina, de l'ex-Première dame Lalao Ravalomanana et de l'ancien chef d'Etat Didier Ratsiraka à la prochaine élection présidentielle, sont irrecevables.
Mardi dernier, le Premier ministre, le président du Filankevitry ny Fampihavanana Malagasy (FFM), le président du Conseil de Suivi et de Contrôle de l'application de la Feuille de route (CSC), le président du Comité Militaire de la Défense Nationale (CMDN), le ministre des Forces Armées et le ministre de la Sécurité Intérieure, ont proposé le retrait de Rajoelina, de Lalao et de Ratsiraka, à l'élection présidentielle prévue le 24 juillet.
Ils ont donné 48 heures à la CES pour réviser sa décision et retirer les candidatures de Rajoelina, Lalao et Ratsiraka de la liste du 3 mai dernier.
Le Sommet de la Troïka de la Communauté de Développement de l' Afrique australe (SADC), tenu au Cap en Afrique du Sud le 10 mai dernier, a demandé à ces trois candidats de se retirer de l' élection présidentielle du 24 juillet 2013.
Le Sommet estime que les trois candidatures constituent un obstacle pour assurer le déroulement paisible des élections et que cette situation fait peser "un grave danger sur la stabilité" de Madagascar.
L'Union Européenne, principal bailleur de fonds de Madagascar en général, et pour le financement des élections, en particulier, s'aligne sur la position de la SADC et de l'UA.
Selon le calendrier publié par la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (CENIT), le premier tour de l'élection présidentielle est prévue se tenir le 24 juillet prochain et le deuxième tour le 25 septembre avec les législatives.
Le 28 mai dernier, la CES a constaté un cas de force majeure et sous-entend un report d'un mois des élections, mais elle n'a pourtant pas la compétence pour statuer sur un éventuel report de la date du scrutin.
Le président de la CES a déjà notifié le gouvernement sur ce cas de force majeure et devrait prendre dans les 48 heures un décret pour le report de la date du scrutin mais aucun décret n'a été pris par le gouvernement jusqu'ici.