La conférence internationale sur la Syrie (Genève II) n'aura pas lieu en juin, a affirmé mercredi à Genève le médiateur conjoint de l'ONU et la Ligue arabe sur la question de la Syrie, Lakhdar Brahimi.
A l'issue d'une réunion tripartite entre l'ONU, la Russie et les Etats-Unis tenue au Palais des Nations, siège de l'office de l'ONU en Europe, M. Brahimi a souligné qu'il y a beaucoup de travail pour l'organisation d'une telle conférence internationale et qu'il n'est pas possible de tenir cette conférence en juin.
Il a par ailleurs déclaré que l'ONU, la Russie et les Etats- Unis partagent l'avis que la solution politique est la seule solution pour mettre fin à la crise syrienne. "Nous devrons poursuivre nos consultations avec la Russie et les Etats-Unis pour trouver des opportunités d'organiser aussi tôt que possible la conférence qui pourrait se dérouler en juillet prochain", a-t-il dit.
A la réunion tripartite de Genève étaient présents M. Brahimi, le sous-secrétaire général de l'ONU Jeffrey Feltman, la sous- secrétaire d'Etat américain Wendy Sherman, les vice-ministres russes des Affaires étrangères Mikhail Bogdanov et Gennady Gatilov.
La conférence internationale sur la Syrie a pour but de trouver une solution politique au conflit et de pousser Damas et l'opposition à signer un accord, a expliqué M. Brahimi, précisant que ce serait une conférence de haut niveau de deux jours, qui sera présidée par le secrétaire général de l'ONU, et sera suivie de négociations entre les parties concernées.
Une réunion préparatoire tripartite aura lieu le 25 juin. La Russie et les Etats-Unis devront jouer un rôle au cours des négociations, a indiqué M. Brahimi.
"Genève I" s'était tenue le 30 juin 2012, dans le cadre du Groupe d'action pour la Syrie, avec la participation des chefs de l'ONU et de la Ligue arabe, des ministres des Affaires étrangères de la Chine, de la France, de la Russie, de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, de la Turquie, de l'Irak, du Koweït et du Qatar et de la Haute Représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.
Washington et Moscou ont proposé le 7 mai dernier la tenue de la Conférence Genève II, à laquelle doivent prendre part le gouvernement syrien et l'opposition. Toutefois, l'opposition a exprimé son intention de boycotter la rencontre.