Il n'y a pas d'alternative à une solution politique pour mettre fin à la crise en Syrie, a déclaré mardi le président du Conseil de l'Union européenne Herman Van Rompuy, lors d'un sommet Russie-UE.
L'UE a confirmé la reprise de l'initiative de Genève 2, sous le parrainage conjoint de la Russie et des Etats-Unis, a déclaré M. Van Rompuy, avant d'ajouter que les représentants des Vingt-sept Etats membres de l'UE ont travaillé en étroite collaboration avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur le dossier.
Bruxelles a récemment levé l'embargo sur les livraisons d'armes à l'opposition syrienne, tandis que la Russie tient à remplir ses obligations de fournir des missiles anti-aériens aux forces gouvernementales, selon des contrats signés avec Damas.
La Russie a pris la position de non-ingérence dans les conflits internes de la Syrie et a déclaré qu'elle ne soutiendrait aucune partie, mais l'UE a officiellement reconnu un groupe majeur de l'opposition syrienne comme le représentant légitime des Syriens.
Selon des experts locaux, il était peu probable que Moscou et Bruxelles parviennent à un consensus sur la Syrie lors de ce sommet Russie-UE, du fait qu'il fût difficile pour la Russie de négocier avec l'UE, qui manquait de consensus interne.
Les représentants russes, américains et onusiens tiendront une réunion tripartite, mercredi à Genève, pour préparer une conférence internationale sur la Syrie.
Un groupe d'action regroupant des puissances mondiales s'est réuni en 2012 à Genève et a décidé qu'un gouvernement de transition syrien devrait être mis en place pour mettre fin au conflit persistant mais n'a pas précisé une éviction du président Bachar al-Assad.