Le gouvernement sud-africain a démenti mercredi l'information relayée par certains médias en ce qui concernce un déplacement prochain de l'ex-président de la République centrafricaine François Bozizé en Afrique du Sud.
Mardi, le journal du Cap, Eyewitness News, indiquait que M. Bozizé se trouvait à Nairobi, au Kenya, et en route pour l'Afrique du Sud. L'article précisait qu'il n'y avait aucune indication sur la date prévue de son arrivée ni sur le programme de son séjour en Afrique du Sud.
En réaction à cette annonce, le porte-parole du ministère sud- africain des Relations internationales et de la Coopération, Clayson Monyela, a déclaré qu'il n'y avait aucun fondement à cette information. "Je ne sais pas d'où viennent ces rumeurs", a souligné M. Monyela.
M. Bozize a été renversé, à la suite de la prise de la capitale de la République centrafricaine, Bangui, par des rebelles en mars dernier.
Quelques jours avant sa chute, M. Bozizé avait été aperçu en dernier sur le territoire sud-africain, selon Eyewitness News.
L'Afrique du Sud avait soutenu le gouvernement dirigé par le président déchu, en déployant un contingent de maintien de paix de deux cents soldats dans le pays déchiré par la guerre et en fournissant à l'armée centrafricaine une série de programmes d'entraînement militaire, allant de l'infanterie à l'artillerie et aux forces spéciales en passant par la logistique et les leçons de conduite, mais aussi par la rénovation des infrastructures militaires de Bouar et Bangui.
Treize soldats sud-africains ont été tués en mars, alors qu'ils combattaient aux côtés des hommes de M. Bozizé aux environs de Bangui, lors de la dernière charge des rebelles sur la capitale, qui a forcé M. Bozizé à l'exil. Ces pertes ont poussé l'Afrique du Sud à retirer ses soldats de Centrafrique en avril.
La République centrafricaine a lancé un mandat d'arrêt international contre M. Bozizé, poursuivi pour avoir commis 22 meurtres et 119 "exécutions sommaires" ainsi que de nombreux enlèvements et la destruction de près de 4.000 maisons.