Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye, en visite en Afrique du Sud, a parlé dimanche d'un "nouveau chapitre" des relations de son pays avec l'Afrique du Sud, à l'issue d'un entretien avec le président sud-africain Jacob Zuma à Pretoria.
"Nous sommes convaincus que nous sommes entrés dans un nouveau chapitre et que les relations seront plus transparentes pour les deux pays", a indiqué M. Tiangaye, affirmant que "c'est le message que j'ai transmis au président Zuma et au peuple de l'Afrique du Sud au nom du peuple de la RCA (République centrafricaine)".
M. Tiangaye, maintenu au poste du chef du gouvernement par le nouveau pouvoir de Bangui, a indiqué que son pays voulait porter ses relations avec l'Afrique du Sud au niveau d'Etat, au lieu du " niveau personnalisé", comme c'était le cas sous le régime de François Bozizé.
Ce dernier vient d'être détrôné par l'ex-rébellion, la Séléka, conduite par Michel Djotodia, à la fin du mois dernier. Des soldats sud-africains étaient déployés en Centrafrique et avaient combattu la Séléka aux côtés des forces de l'ancien régime centrafricain. L'Afrique du Sud a retiré ses militaires de la RCA au début du mois sous la pression de l'opposition.
Aux termes d'un accord entre Pretoria et Bangui en 2007 et renouvelé en 2012, des militaires sud-africains avaient été déployés en RCA pour former l'armée centrafricaine et réaménager les infrastructures de Bouar et Bangui.
M. Tiangaye a présenté les condoléances à l'Afrique du Sud et aux familles des soldats tués dans les combats à Bangui, le 23 mars. S'exprimant à la presse, le président Zuma a affirmé avoir accepté les condoléances exprimées par le Premier ministre centrafricain.
"Cela pourrait clarifier beaucoup de choses que d'autres personnes ne savaient pas. Je remercie le Premier ministre et sa délégation", a dit M. Zuma.
M. Tiangaye avait été nommé Premier ministre le 17 janvier dernier, suite à la conclusion d'un accord de paix entre le régime de Bozizé et la Séléka, accord qui prévoyait la mise en place d'un gouvernement d'union nationale dont le Premier ministre devait être issu de l'opposition.