Le Parlement grec a adopté dans la nuit de dimanche à lundi une loi prévoyant notamment le renvoi d'un grand nombre de fonctionnaires, dans le cadre des dernières réformes demandées par les créditeurs internationaux avant le déblocage des prêts à Athènes.
La loi a été adoptée par 168 voix sur un total de 292 députés présents.
La loi prévoit le renvoi d'ici à 2015 de 15 000 fonctionnaires, dont 4 000 en 2013, constituant une mesure sans précédent en Grèce, un pays où les emplois dans le secteur public étaient garantis à vie par la constitution depuis plusieurs décennies.
La nouvelle loi visant à diminuer le déficit et améliorer les services civils a été proposée par le gouvernement suite à un accord conclu avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international il y a quelques semaines dans le cadre du programme d'austérité et de réforme lancé en 2010 afin de résoudre la crise de la dette de la Grèce.
Par ailleurs, la loi prévoit l'ouverture à la concurrence de nouvelles professions et des facilités de paiement, néanmoins sous des conditions strictes, pour permettre à l'Etat de récupérer des milliards d'euros d'arriérés d'impôts et de cotisations sociales auprès de ménages ou d'entreprises endettés.
La loi prévoit également l'extension d'un impôt foncier, imposé en 2011, qui sera réduit de 15%.
Le gouvernement grec espère que la nouvelle loi incite la zone euro et le FMI à poursuivre les versements de prêts à la Grèce, évalués à un total de 8,8 milliards d'euros.