Après une absence d'un peu plus d'un mois pour des raisons de santé, le président bissau- guinéen Serifo Nhamadjo est rentré dimanche à Bissau par un vol spécial nigérian.
"Je vais bien, mais je suis maintenant sous dépendance médicale", a-t-il déclaré à la presse à sa descente d'avion.
Le président de transition rentre à Bissau au moment où règne dans son pays un climat de grande incertitude, suite à l' arrestation début avril du contre-amiral Bubo Na Tchuto et des accusations de la justice américaine contre de hautes personnalités de l'Etat et de l'armée bissau-guinéenne, pour implication présumée dans le trafic de drogue et d'armes avec une organisation terroriste colombienne.
A ce sujet, le président Serifo Nhamadjo et le Premier ministre, Rui Duarte Barros, avaient été cités par certains des suspects arrêtés par l'agence américaine de lutte contre la drogue (DEA).
"Ce sont des rumeurs colportées par des gens mal intentionnés", a affirmé le chef de l'Etat, réfutant toutes les allégations sur un lien avec le suspect.
Parti à Abuja le 20 mars, pour une mission d'explication de la transition dans son pays, le président Serifo Nhamadjo n'était pas revenu à Bissau. Il s'était rendu directement en Allemagne pour un traitement médical.
C'est pendant son absence que le contre-amiral Na Tchuto a été capturé et conduit aux Etats-Unis par la DEA qui l'accuse d'être un baron du trafic de drogue.
De son côté, la justice américaine a lancé un mandat d'arrêt contre le chef de l'état-major général des forces armées, Antonio Injai, pour trafic de drogue et d'armes à destination de la rébellion colombienne.