Edmundo Mendes, ex-procureur général de la République de Guinée-Bissau, a affirmé lundi à Bissau qu'il a été "agressé physiquement" dimanche à Cacheu (nord- ouest) par "un groupe d'hommes en uniforme".
M. Mendes, qui tenait une conférence de presse, a précisé que lors d'un voyage à Cacheu, avec un de ses amis, il a été agressé "par des militaires et des éléments de la garde nationale à coups de matraques et de gourdins".
"J'ai été blessé à la tête et au dos, mais j'ai réussi à prendre la fuite pour me réfugier dans la forêt de Cacheu", a-t-il expliqué.
Il a indiqué que, depuis son limogeage de son poste en août dernier, il fait l'objet "d'une persécution de la part des hommes en uniforme" qui le suivent dans tous ses déplacements.
M. Mendes a enfin affirmé que, malgré ces menaces, il n'a pas l'intention de quitter la Guinée-Bissau, ni de demander l'asile politique.
Edmundo Mendes a été procureur général d'août 2011 à août 2012. Après son limogeage, il avait affirmé que les investigations concernant les assassinats du président Nino Vieira et du Général Batista Tagm na Wai étaient terminées à 95%.
Par ailleurs, la Ligue des Droits de l'Homme de Bissau (LGDH) signale, dans un communiqué publié ce lundi, que "les forces de défense et de sécurité constituent un danger pour les populations d'autant que plus que le même jour (dimanche), l'ex administrateur de la région de Gabu (sud-est de Bissau), José Carlos Macedo Monteiro, a été également roué de coups et gravement blessé par des hommes en uniforme".
La LGDH déplore l'incapacité de l'Ecomib (Forces de la CEDEAO) à éviter les violations des droits humains et exige l'ouverture d'une enquête urgente en vue de traduire les auteurs de tels actes ignobles en justice et de les punir en vertu des lois en vigueur.