Les questions de préalables pour l'entame du dialogue politique divisent la classe politique de l'opposition radicale de Guinée, avec le départ de certains leaders de cette opposition autour de la table de négociation, a-t-on constaté jeudi au palais du peuple.
Le président du parti politique "Nouvelles forces démocratiques" (NFD) Mouctar Diallo et Faya Millimono, président du Bloc libéral, ont décidé de suspendre leur participation au dialogue, parce que, selon eux, les acteurs du pouvoir et le collège des facilitateurs n'ont pas manifesté une réelle volonté de créer un climat propice au dialogue.
Les leaders de l'opposition du Collectif des partis pour la finalisation de la transition, de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), du Club des républicains (CDR) et du Front d'union pour la démocratie et le progrès doivent impérativement exiger la libération de tous les militants arrêtés lors des dernières manifestations et la prise en charge des blessés alités dans les hôpitaux.
Au-delà de cette question, les deux leaders revendiquent le caractère plus restreint et plus sérine du dialogue, qui regroupera uniquement les acteurs concernés par le processus électoral et non une simple réunion des partis politiques.
Interrogé sur cette question sensible, Cellou Dalein Diallo, président de l'Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG) et principal parti de l'opposition, a déclaré que le pouvoir a fait des efforts pour libérer plus d'une trentaine de militants et sympathisants de l'opposition détenus dans les structures carcérales de Conakry.
"Je pense qu'il y a manque d'information car depuis lundi déjà 38 personnes ont été libérées et il en reste 12, dont des cas sont en train d'êtres examinés afin de les distinguer des délinquants qui s'attaquent délabrement aux personnes et à leurs biens", a ajouté le président de l'UFDG.
A propos de la poursuite du dialogue politique, Lansana Kouyaté, président du Parti de l'espoir pour le développement national (PEDN), a souligné que la question sur le disfonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la participation de l'opposition au niveau des Commissions administratives de révision des listes électorales (CARLE) ont été longuement débattues jeudi entre les acteurs du dialogue.