Les officiers kényans ont achevé une semaine d'exercices dans le cadre de la mise en place de la force d'intervention rapide africaine qui doit devenir opérationnelle avec effet immédiat dans l'attente du lancement en 2015 de la force militaire permanente du bloc.
La Capacité de déploiement rapide du Kenya (KRDC), qui a débuté sa formation la semaine dernière, est capable d'intervenir dans les deux semaines en cas de génocide, de demande d'assistance urgente d'une force de paix, ou encore en tant que présence anticipée en cas de conflit imminent.
« Nous avons au total 150 officiers provenant du Kenya, du Nigeria et d'Ouganda qui achèveront leur exercice militaire vendredi. Nous sommes prêts au déploiement et nous attendons de l'Union africaine notre première mission », a déclaré jeudi à Xinhua par téléphone le colonel Isaack Muchendu.
L'idée d'une Force de réserve africaine (ASF) a été avancée il y a près de 10 ans, soulevant dès son apparition l'espoir de voir bientôt maîtrisés, dès leur apparition, les nombreux conflits qui secouent le continent.
L'ASF devait être une sorte de force de réaction rapide dotée d'un mécanisme d'alerte anticipée permettant par exemple d'envoyer une avant-garde d'experts en résolution des conflits et en maintien de la paix dans les pays présentant des signes de conflit imminent.
Elle devait selon les plans être une force de réaction rapide capable d'être déployée en deux semaines en cas de conflit sporadique et dans les 30 jours suivant l'aval de la Commission de l'Union africaine pour des opérations normales.
« La KRDC est née de ce concept de Force de réserve africaine, consistant à disposer de capacités de déploiement rapide au sein des communautés économiques régionales, permettant de déployer rapidement une capacité suffisamment solide pour intervenir en soutien de plans de déploiement de l'UA une fois sa pleine capacité opérationnelle réalisée en 2015 », a déclaré M. Muchendu.