La force navale anti-piraterie de l'Union européenne (UE) a sauvé mercredi 14 marins Indiens, attaqués par des pirates somaliens.
Le commandant d'opération de la force navale européenne en Somalie (EUNAVFOR), le vice-amiral Bob Tarrant, a déclaré que les Indiens avaient été sauvés par les bâtiments de guerre européens, après que des pirates eurent pris le contrôle du navire cargo dans le golfe d'Aden.
"Alors que l'hélicoptère suédois de HSwMS Carlskrona survolait la scène, les pirates, face à la pression croissante des forces militaires (européennes), ont obligé le maître (du dhow) à se rapprocher de la côte somalienne afin d'y abandonner le bateau en pleine nuit," a poursuivi le vice-amiral Terrant.
"Peu après (...) le maître Indien (du bateau) a pu informer la force navale européenne du fait que tous les pirates avaient quitté le navire et qu'aucun membre de l'équipage n'avait été blessé", a-t-il précisé.
"Les 14 marins Indiens sont maintenant sains et saufs", a-t-il souligné dans un communiqué émis à Nairobi, affirmant que "cette dernière attaque montre que la menace de la piraterie est réelle. Nous devons tous rester vigilants".
Informé par le navire indien de l'attaque de 12 pirates armés, le navire de guerre royal suédois, HSwMS Carlskrona, qui fait partie de la mission anti-piraterie de l'UE, Opération Atalanta, a rejoint les lieux et y était resté pour surveiller le bateau en question.
La piraterie au large de la côte somalienne et dans le golfe d'Aden a considérablement baissé en 2012, puisque seulement 75 incidents, dont 14 attaques, ont été attribués aux pirates somaliens qui continuent de menacer une large zone géographique, selon un observatoire maritime international.
Le Bureau maritime international (IMB) de la Chambre de commerce internationale (ICC) a indiqué, dans un rapport sur la piraterie dans le monde, que seulement cinq attaques avaient été recensées durant le denier trimestre 2012, ajoutant que le nombre d'attaques perpétrées par des Somaliens avait été réduit de moitié, passant de 28 en 2011 à 14 l'an dernier.
L'observatoire maritime a déclaré que ce recul est probablement lié à l'augmentation des opérations militaires visant les embarcations suspectes, des manoeuvres militaires anti-piraterie menées depuis la terre ferme et des mesures préventives, à la présence croissante de gardes armés à bord des navires ainsi qu'à la saison de la mousson.