Face aux manifestations anti-gouvernementales massives qui se sont déroulées dimanche en Egypte, le ministère français des Affaires étrangères a invité lundi les autorités égyptiennes à trouver "un nouveau consensus" en réponse aux réclamations de la population.
"Il est de la responsabilité et du devoir des autorités égyptiennes démocratiquement élues d'entendre les préoccupations légitimes du peuple égyptien, en prenant des mesures fortes de nature à créer les conditions d'un nouveau consensus", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, lors d'un point de presse régulier.
"Sur cette base, nous encourageons toutes les parties à agir dans l'esprit de compromis nécessaire au succès des idéaux de la Révolution du 25 janvier", a poursuivi le haut diplomate français, faisant référence au soulèvement ayant entraîné en 2011 la chute de l'ex-président Hosni Moubarak, qui avait passé 30 années au pouvoir.
"La France, qui rappelle son attachement au respect du droit de manifester pacifiquement, condamne les violences survenues ces derniers jours d'où qu'elles viennent, et adresse sa sympathie aux familles des victimes", a ajouté M. Lalliot.
"Elle appelle tous les responsables politiques égyptiens à condamner la violence et éviter que ces incidents se renouvellent", a-t-il conclu.
Les manifestations qui se sont déroulées la veille, dimanche, au Caire mais aussi dans toute l'Egypte ont été remarquablement suivies. Selon l'armée égyptienne, plusieurs millions d'opposants au président Mohamed Morsi, issu du mouvement islamiste des Frères musulmans, sont descendus dans la rue afin d'exprimer leur mécontentement.