Une crise diplomatique vient de brouiller les relations entre la France et la Bolivie, suite à la fermeture de leur espace aérien par Paris, Rome et Lisbonne à l'avion transportant le président Evo Morales dans la nuit de mardi à mercredi, a rapporté mercredi matin la presse française.
L'appareil présidentiel a dû, par conséquent, faire une escale à Vienne, en Autriche, au grand regret de La Paz. Ce refus du survol du territoire français a, semble-t-il, été motivé par la présence supposée à son bord de l'ex-consultant de l'Agence nationale de la sécurité américaine (NSA), Edward Snowden.
Cette rumeur a aussitôt été démentie par les autorités boliviennes, tandis que l'Autriche a affirmé que l'ex-employé de la NSA n'était pas à bord de l'appareil, rapporte notamment le journal français Le Figaro.
Aucune réaction officielle n'a été entendue côté français. Le gouvernement français s'est en effet abstenu de tout commentaire, à l'instar des hauts responsables portugais et italiens.
M. Snowden, qui est à l'origine du scandale des écoutes et autres faits d'espionnage menés par les Etats-Unis vis-à-vis d'institutions européennes et de différentes missions diplomatiques, se trouve actuellement en zone de transit à l'aéroport de Moscou.
Activement recherché par les autorités américaines, il a, selon le site internet de WikiLeaks, demandé l'asile politique dans une vingtaine de pays, y compris en France et en Bolivie.
Le président Morales rentrait d'une réunion des pays producteurs de gaz naturel se déroulant à Moscou, lorsque cet incident a interrompu le programme de son vol, prévoyant à l'origine une escale au Portugal.