La porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem, a affirmé mercredi que Paris avait fini par ouvrir l'espace aérien français à l'avion transportant le président bolivien Evo Morales.
"La France a fini par autoriser le survol de son espace aérien par l' avion de M. Morales", a-t-elle indiqué, avant d' annoncer la publication dans la journée par le Quai d'Orsay d' une "communication très précise" à ce sujet.
La Bolivie, notamment par la voix de son ministre des Affaires étrangères, David Choquehuanca, avait dénoncé la fermeture de leur espace aérien au passage de l'avion de M. Morales par la France, mais aussi le Portugal et l' Italie, dans la nuit de mardi à mercredi.
La porte-parole du gouvernement français n' a pas donné plus de précision au sujet de cette fermeture temporaire de l' espace aérien au vol du président bolivien.
Mais, il semble avoir été motivé par la crainte de la présence à son bord de l' ex-consultant de l' Agence nationale de la sécurité américaine (NSA), Edward Snowden, à l' origine d' un scandale sur les pratiques d' espionnage américaines qui fait la une des journaux mondiaux depuis plusieurs semaines.
Cette rumeur a aussitôt été démentie par les autorités boliviennes, tandis que l' Autriche a confirmé l'absence de M. Snowden à bord de l'appareil de M. Morales, qui avait dû atterrir à l' aéroport de Vienne, après s' être vu refuser l' accès à l' espace aérien de plusieurs pays européens.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a lui aussi confirmé
l'ouverture de l' espace aérien à l' appareil présidentiel bolivien.
"L'autorisation de survol du territoire national a été accordée à l'avion du président bolivien", a-t-il indiqué à la presse, avant d' exprimer la volonté du Quai d' Orsay de "n' entretenir par voie de presse aucune polémique sur ce sujet".