Les institutions françaises chargées de l'emploi ont publiquement reconnu lundi qu'une erreur avait été commise dans le traitement du nombre de demandeurs d'emploi sans activité en aôut dernier, chiffre publié mercredi dernier.
Sans cette erreur, la baisse du nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (sans activité) aurait été "comprise entre -22.000 et -29.000 (soit entre -0,7 % et -0,9 %)", contre 50.000 (soit -1,5 %) communiqué la semaine dernière, ont déclaré le ministère français du Travail et Pôle emploi (établissement public chargé de l'emploi).
"Cela reste la première baisse depuis 27 mois et la plus importante depuis décembre 2007", ont cependant observé les deux institutions dans un communiqué.
"Un manquement, imputable à l'opérateur (des télécoms) SFR - agissant comme prestataire de Pôle emploi - a été identifié : des relances de demandeurs d'emploi n'ayant pas encore actualisé leur demande n'ont pas été acheminées vers leurs destinataires", explique le communiqué.
"Même après prise en compte des effets de cet incident, l'amélioration de la situation du marché du travail se confirme en août", a souligné le ministre français du Travail Michel Sapin, cité dans le communiqué.
Selon les chiffres publiés mercredi dernier, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité (catégorie A) a connu une baisse de 50.000 (soit -1,5 % par rapport au mois précédent) en France métropolitaine (sans compter les départements d'outre-mer) en août 2013.
"Une baisse en août ne permet pas d'exclure une hausse le mois suivant", avait souligné alors M. Sapin. Et d'ajouter : "Notre objectif, c'est l'inversion durable de la courbe du chômage, à l'horizon de la fin de l'année."
En mars dernier, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité en France avait dépassé le record de 3.195.000, établi en janvier 1997. Mais la hausse du nombre de demandeurs d'emploi inscrits a ralenti son rythme ces derniers mois.
Selon les prévisions de plusieurs organisations, dont l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et le Fonds monétaire international (FMI), le taux de chômage devrait poursuivre sa progression en France jusqu'en 2014.