Près d'une semaine après la tenue des élections législatives du 28 septembre dernier, la classe politique de l'opposition exige l'annulation du scrutin électoral pour cause d'anomalies, a déclaré vendredi, le porte- parole de l'opposition Aboubacar Sylla, au cours d'une conférence de presse.
Ainsi, les leaders de l'opposition affirment détenir les preuves d'une mascarade électorale préparée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en connivence avec l'administration publique pour accorder une majorité écrasante au parti au pouvoir, au sein de la future Assemblée nationale de Guinée.
Devant la grave de cette allégation, l'opposition guinéenne prend l'option de rejeter la totalité des résultats provisoires des différents bureaux de vote publiés par la CENI cette semaine et demande ainsi à ce que le processus électoral soit repris afin de corriger les disfonctionnements et les manquements constatés et révélés par les acteurs politiques et sociaux, concernés par le processus électoral.
Pour M. Sylla, la fraude massive perpétrée avant, pendant et après le vote du 28 septembre s'est traduite par des changements des procès verbaux (PV), des remplissages d'urnes, des falsifications des données électorales au cours des opérations de dépouillement dans les 38 circonscriptions électorales du pays.
"En dépit des mises en garde faites par l'opposition, il est au regret de constater que le pouvoir et la CENI persistent à poursuivre leur fuite en avant par la publication des résultats ne reflétant nullement la vérité des urnes lors du derniers scrutin électoral du 28 septembre", a indiqué le-porte parole de l'opposition.
Selon lui, au cas où sa demande d'annulation ne sera pas prise en compte, la classe politique de l'opposition n'exclut pas de faire recourir à toutes formes légales de protestation, y compris les manifestations sur les places et voies publiques sur toute l'étendue du territoire nationale.
L'opposition lancera dans les jours à venir, un mot d'ordre de manifestation et de protestation à Conakry et à l'intérieur du pays, pour demander la correction de toutes les difficultés signalées dans le déroulement du processus électoral et éviter ainsi un "hold-up électoral".