Les premières tendances sorties des urnes après la fermeture des bureaux de vote de l'élection présidentielle tenue vendredi à Madagascar placent en tête l'ex-ministre de la Santé publique puis des Sports et des Loisirs, Jean Louis Robinson, avec des scores parfois proches d'n raz-de-marée électoral face aux 32 autres candidats en lice à ce scrutin.
Candidat de la mouvance de l'ex-président Marc Ravalomanana renversé par un coup d'Etat perpétré en janvier 2009 par Andry Rajoelina, M. Robinson confirme les sondages qui le citaient parmi les favoris de ce scrutin censé permettre de mettre un terme aux quelque cinq ans de crise politique engendrée par l'ancien maire d'Antananarivo devenu président de la Transition à la faveur de son forfait.
Il est célébré par les partisans du président déchu comme l'incarnation du retour de celui-ci aux affaires, lesquels sont revenus en masse dans les bureaux de vote pour assister au dépouillement des résultats.
Dans la plupart des bureaux de vote des communes du 2e et du 3e arrondissements de la capitale malgaches par exemple visités par Xinhua, Jean Louis Robinson s'impose par une large avance sur ses suivants qui varient entre Hery Rajoanarimampianina, ancien ministre des Finances et du Budget soutenu par Andry Rajoelina, le riche industriel Edgard Razafindravahy, ex-président de la délégation spéciale d'Antananarivo, et deux à trois autres candidats.
Les scores sont tellement grands que si les tendances observées se confirment à la fois dans la capitale et dans le reste du pays, celui qui se présente lui-même comme la doublure de son mentor pourrait l'emporter aisément dès le premier tour.
"Robinson mène largement. S'il n' a pas de vol (fraude, NDLR), il va gagner dès le premier tour. Ici, c'est le quartier des pauvres. C'est ce quartier qui est la tendance (entendez un baromètre, NDLR). C'est pour ça qu'on est venus voir", a exulté à Xinhua Joseph Rajaonary, artiste musicien rencontré au centre de vote de l'école primaire publique Vohibola dans le 3e arrondissement.