La mission de lutte contre la piraterie de l'UE a mis en garde jeudi contre l'augmentation des menaces de piraterie dans les eaux de l'Océan Indien, en dépit de la diminution du nombre d'attaques au large de la Corne de l' Afrique cette année. Le commandant des opérations de cette mission, Bob Tarrant, a appelé les forces navales de lutte contre la piraterie et le secteur du commerce maritime à rester vigilants. « Il est clair que les pirates somaliens ont toujours l'intention et la capacité de se rendre en mer pour attaquer des navires et capturer des équipages pour demander des rançons », a déclaré M. Tarrant dans un communiqué. Cet avertissement survient après qu'un navire de guerre de l'UE a empêché des pirates de se rendre en mer et après une autre attaque contre un navire au cours des deux derniers jours. Le premier de ces incidents a eu lieu mardi, lorsque la frégate allemande FGS Niedersachsen, membre des forces navales de l'UE, a empêché 10 pirates présumés de gagner la haute mer. Le second incident a eu lieu en mer mercredi, à quelque 460 miles au sud-est de Mogadiscio, quand un navire marchand a dû repousser une attaque de cinq pirates présumés armés.
Les attaques dans les mers entourant la Somalie continuent de baisser de manière spectaculaire, et 10 incidents attribuables à des pirates somaliens ont été dénombrés depuis le début de cette année, contre 70 sur les neuf premiers mois de 2012. Dans son dernier rapport, le Bureau maritime international ( IMB), dépendant de la Chambre de commerce internationale, a cependant mis en garde contre la menace persistante d'attaques violentes au large des côtes Est et Ouest de l'Afrique. Les pirates somaliens avaient intensifié l'année dernière leurs activités non seulement au large de leurs propres côtes, mais aussi plus loin dans la mer Rouge, en particulier au large dans l' océan Indien au cours de la saison des moissons, exigeant des millions de dollars de rançon pour la restitution des navires capturés et de leurs équipages.
Les navires transportant le pétrole du Moyen-Orient au travers du Canal de Suez doivent d' abord traverser le golfe d'Aden. Selon les responsables du commerce maritime, environ 4 % de l'approvisionnement mondial quotidien en pétrole passe par ce golfe.
Avant la capture de Kismayo par les soldats kényans, les côtes de ce pays de la Corne de l'Afrique étaient considérées comme l'une des régions maritimes les plus dangereuses au monde en raison de la piraterie.