L'opposition radicale regroupée au sein de la COD (Coordination de l'Opposition dé mocratique) de la Mauritanie a demandé "l'annulation pure et simple" des élections législatives et municipales organisées le 23 novembre dernier dans le pays qu'elle avait boycotté.
Les 10 partis de la COD estiment, dans un communiqué publié lundi, que ces élections auxquelles avaient pris part d'autres partis de l'opposition dits "dialoguistes" et dont les résultats d éfinitifs ne sont toujours pas proclamés, aboutiront à la mise en place d'"une Assemblée nationale illégitime".
"Ces élections n'apportent aucune solution à la crise politique que traverse le pays. Cette crise ira en s'aggravant à cause de l'avènement d'une Assemblée nationale contestée et donc illégitime et d'une représentativité parlementaire en net recul", souligne le communiqué de la COD.
La COD appelle les acteurs politiques "à oeuvrer pour discuter et arrêter des conditions consensuelles permettant de sortir le pays de l'impasse politique actuelle".
La COD estime également que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) chargée exclusivement de l' organisation de ce scrutin "est assujettie au pouvoir".
La CENI a été très critiquée ces derniers jours par les partis d'opposition engagés dans cette course électorale pour le retard "avéré" dans la proclamation des résultats du scrutin.
Les résultats partiels publiés, ces derniers jours par la CENI, indiquent que l'Union pour la République(UPR), parti au pouvoir, est en tête du scrutin.
Avec le retard dans l'annonce des résultats définitifs, l' organisation d'un second tour le 7 décembre ne pourra être possible, selon les observateurs.
Vendredi dernier, la CENI avait annoncé que le taux de participation au scrutin du 23 novembres était de 75%.
En 2009, le taux de participation aux présidentielle était de 64,58%. Il a été de 73% pour les législatives et municipales de 2006.