Une conférence internationale sur la situation des victimes de la crise post-électorale de 2010 qui a fait au moins 3.000 morts en Côte d'Ivoire s'ouvrira mercredi prochain à Abidjan, à l'initiative des Nations unies.
Selon une note d'information de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), la conférence internationale est organisée par l'expert indépendant de l'Onu sur la situation des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire, l'avocat sénégalais Doudou Diène.
"La conférence est prévue du 12 au 14 février à Abidjan à l'occasion de la mission en Côte d'Ivoire de l'expert indépendant", précise l'Onuci.
Doudou Diène, dont c'est la 7ème visite en Côte d'Ivoire depuis sa nomination en qualité d'expert indépendant sur la situation des droits de l'Homme dans le pays, est attendu à Abidjan lundi prochain pour une mission qui s'achève le 23 février.
Il vient pour "s'imprégner des nouveaux développements" en matière des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire, selon l'Onuci.
M. Diène a été nommé le 1er novembre 2011 par le secrétaire général des Nations unies.
Son mandat consiste à aider le gouvernement ivoirien à mettre en œuvre les recommandations de la Commission d'enquête internationale et des résolutions du Conseil des droits de l'Homme sur la Côte d'Ivoire qui sort d'une décennie de crises militaro-politiques.
Au terme de sa dernière visite en Côte d'Ivoire, en octobre dernier, M. Diène avait salué les progrès réalisés dans le processus de normalisation de la situation des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire.
Il avait plaidé pour que la liberté provisoire soit accordée aux détenus de la crise post-électorale proches du régime de l'ex-président Laurent Gbagbo et en particulier à Mme Gbagbo en résidence surveillée à Odienné, dans le nord-ouest du pays.
Le 5 août dernier, 14 personnalités proches de M. Gbagbo dont le président de son parti, Pascal Affi N'guessan, ont bénéficié d'une mise en liberté provisoire.
A leur suite, près de 120 partisans de M. Gbagbo ont été également remis en liberté provisoire depuis janvier.
M. Diène s'était en outre prononcé contre l'adoption d'une loi d'amnistie générale, réclamée par le parti de M. Gbagbo, estimant que "l'amnistie générale est contraire au droit international" et qu'elle peut perpétuer l'impunité.