Une tension politique est perceptible à Dakar depuis l'annonce du retour, ce mercredi, au Sénégal, de l'ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui avait quitté le Sénégal pour la France après sa défaite à la présidentielle en mars 2012.
Le parti de l'ex-chef de l'Etat, le Parti démocratique sénégalais (PDS), a appelé ses militants et ses dissident à réserver un accueil triomphal à Me Wade, qui est attendu mercredi après-midi.
Une marche et un meeting étaient envisagés pour accueillir celui qui, à 87 ans, reste le leader du PDS, mais, de crainte de remous, la tenue du meeting a été interdite par le préfet de Dakar.
Le préfet a motivé sa décision par un "risque d'entrave à la libre circulation des personnes et des biens sur un axe routier stratégique", le "risque avéré d'infiltration de la manifestation par des individus mal intentionnés" et le "risque de transformation du meeting en cortège non autorisé sur la voie publique", ainsi que la "menace de troubles à l'ordre public".
Avant son départ de la capitale française, le président Wade a lancé sur les ondes d'une radio privée sénégalaise que cette manifestation aura lieu "d'une manière ou d'une autre".
"Je ne suis pas au Sénégal pour déstabiliser le Président, sinon j'aurais fait comme Khomeiny (d'Iran) ; j'aurais demandé aux gens de descendre dans la rue. Mais, il y avait deux millions de personnes qui m'avaient accueilli en 1999 et rien ne s'était passé", a-t-il tenu à préciser.
Dans la capitale sénégalaise, la vie se déroule normalement. Des dispositifs de la police sont cependant visibles dans certaines artères de la capitale sénégalaise.
Le retour au Sénégal de l'ancien chef de l'Etat (2000-2012) Abdoulaye Wade, intervient alors que son fils, l'ancien ministre d'Etat Karim Wade, qui vient de boucler 12 mois en prison à Dakar, va être jugé pour le délit présumé d'enrichissement illicite portant sur un montant de 117 milliards de francs CFA.