L'enlèvement récent de jeunes filles dans la région nord-est du Nigeria marque la fin du terrorisme dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, a déclaré jeudi le président nigérian Goodluck Jonathan.
M. Jonathan a tenu ces propos dans un discours prononcé à l'ouverture des sessions plénières du Forum économique mondial pour l'Afrique.
"En fait, par votre présence-même ici au Nigeria en ce moment, vous nous apportez déjà votre soutien pour remporter la guerre contre le terrorisme. Si vous aviez refusé de venir, par peur, les terroristes se seraient réjouis et auraient commis encore davantage de troubles. Mais votre venue pour nous soutenir moralement porte un coup majeur aux terroristes, et nous l'emporterons sur eux", a déclaré M. Jonathan aux délégués du Forum économique mondial pour l'Afrique à Abuja.
"Je crois que l'enlèvement de ces jeunes filles marquera le début de la fin du terrorisme au Nigeria", a-t-il ajouté.
Dans une interview exclusive auprès de Xinhua, le dirigeant nigérian a déclaré que très bientôt, son gouvernement dévoilerait le mystère entourant l'enlèvement de ces jeunes filles, en particulier grâce aux aides étrangères et aux investissements que le Nigeria commence à recevoir depuis la survenue de cet incident en mi-avril.
Il a exprimé sa confiance que le terrorisme ne perturberait pas la gouvernance dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, en Afrique ou dans le reste du monde. Le terrorisme est l'un des plus grands défis de sécurité auxquels est confronté actuellement son pays, le plus peuplé d'Afrique, a-t-il estimé.
Dans une vidéo publiée lundi, Boko Haram a déclaré que ses membres étaient responsables de l'enlèvement de jeunes filles dans la ville de Chibok à la mi-avril, un incident qui a suscité l' indignation à l'échelle locale et internationale.
Lors d'un point presse régulier dimanche, le président Goodluck Jonathan a réfuté des informations selon lesquelles le gouvernement négocierait avec les insurgés pour obtenir la libération des jeunes filles enlevées.
"Le gouvernement ne peut pas négocier avec des personnes sans visage", a déclaré M. Jonathan, assurant aux proches des victimes et à tous les Nigérians que le gouvernement sauverait les jeunes filles enlevées. Le Nigeria est aux prises avec l'insurrection du mouvement Boko Haram, une secte qui veut faire inscrire la charia, ou loi islamique, dans la Constitution.