Le chef de l'Etat congolais a plaidé le 16 mai à Oyo, à plus de 400 km au nord de Brazzaville, pour la reconnaissance de la place du continent africain au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Il s'est exprimé à l'ouverture du sommet du comité des dix de l' Union africaine (UA) sur la réforme du Conseil de sécurité de l' ONU.
Dans le cadre de la réforme du système des Nations Unies, l' Afrique réclame deux sièges permanents au Conseil de sécurité avec droit de veto.
"L'Afrique d'aujourd'hui n'est plus celle de 1945, la grande absente du jeu international. Le temps nous paraît venu de mettre fin à la marginalisation de ce continent d'avenir. Cette injustice historique mérite d'être réparée, à l'heure où tous les indicateurs plaident en faveur de cette zone considérée comme la nouvelle frontière du développement", a déclaré le chef de l'Etat congolais.
Le président de Sierra Leone Ernest Bai Koroma, coordonnateur du comité des dix de l'UA sur la réforme du conseil de sécurité, a indiqué pour sa part que seuls l'engagement et la détermination de l'Afrique permettraient de corriger cette injustice.
"Je suis convaincu que cela est possible", a-t-il dit, ajoutant que "le vent de la justice souffle vers nous". Pour lui en effet, il est question de corriger l'injustice historique faite de l' exclusion de l'Afrique au conseil de sécurité. "Nous réclamons notre place légitime..", a-t-il soutenu, avant d'appeler les Africains à l'unité et à la cohésion.
Le comité des dix de l'UA regroupe les pays tels l'Algérie, la Namibie, la Sierra Leone, la République du Congo, la Libye, l' Ouganda, la Guinée équatoriale, la Zambie, le Kenya et le Sénégal. Il vise à rechercher la position commune de l'Afrique sur la réforme de l'ONU.
A ce sommet étaient également présents le président de la Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et le président du conseil général de la Libye Nouri Bousahmein. Les autres pays membres du comité sont représentés au niveau ministériel.