Le chef de l'Etat congolais Denis Sassou N'Guesso a appelé vendredi les pays africains à se mobiliser contre la secte islamique Boko Haram qui a enlevé plus de 200 filles au Nigeria.
"S'agissant de l'enlèvement par Boko Haram de plus de 200 jeunes filles au Nigeria, le moment est venu pour que l'Afrique prenne d'abord elle-même une position ferme. Je salue naturellement le soutien de la communauté internationale. Mais, c' est d'abord le dossier africain", a-t-il indiqué.
"Qu'il s'agisse du Nigeria, des crises du Sud-Soudan et de la République centrafricaine (RCA), ce sont des dossiers africains et les Africains doivent se mettre en première ligne", a ajouté le chef de l'Etat congolais, s'exprimant en marge du sommet des dix pays de l'Union africaine (UA) sur la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, tenu vendredi à Oyo, à plus de 400 km au nord de Brazzaville.
"L'Afrique prenne son destin en main. C'est ce que nous avons essayé de faire modestement ici en Afrique centrale lorsqu'il s' est agi de la situation en RCA. Il y a quand même près de 6.000 soldats de la sous-région d'Afrique centrale en RCA. Nous pensons qu'avant d'attendre le soutien de la communauté internationale, il faut que l'Afrique elle-même prenne une position ferme", a-t-il indiqué.
Pour sa part, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, a signifié que "nous condamnons fermement ce qui s' est passé au Nigeria".
"L'Afrique doit rapidement se mobiliser et agir par rapport à ce qui se passe au Nigeria avec le mouvement terroriste Boko Haram. Nous réclamons la libération immédiate sans conditions de ces filles parce qu'elles ont leur place dans leurs familles. Le continent est en train de s'organiser. Il y a un sommet demain en France sur la situation. Mais, la solution de Boko Haram doit être africaine", a souligné M. Ndiaye.