La Chine ne peut pas se permettre de perdre ne serait-ce qu'un pouce de son territoire, a déclaré jeudi le chef d'état-major de l'Armée populaire de libération de Chine, le général Fang Fenghui, en visite aux Etats-Unis.
"Le territoire frontalier nous a été transmis par nos ancêtres et nous ne pouvons pas nous permettre d'en perdre un pouce", a souligné le général Fang, lors d'une conférence de presse conjointe après une rencontre avec son homologue américain, Martin Dempsey.
"Nous ne cherchons pas les troubles, nous ne créons pas les troubles, mais nous n'avons pas peur des troubles", a martelé le général Fang, qui effectue une tournée aux Etats-Unis depuis mardi.
"La Chine est un pays épris de paix. Nous nous attachons à promouvoir un développement pacifique et à mettre en oeuvre une politique de défense nationale défensive", a-t-il expliqué.
Une Chine pacifique, stable et prospère contribuerait à la paix et à la stabilité régionales, a ajouté le chef d'état-major de l'armée chinoise.
Celui-ci a également appelé les Etats-Unis à faire preuve d'objectivité sur les questions territoriales maritimes, en indiquant que "les relations entre la Chine et les Etats-Unis et entre nos deux armée sont cruciales pour maintenir la paix et la stabilité dans la région Asie-Pacifique".
Le général Fang a déclaré que sa visite avait pour but de traduire par des actes concrets l'important consensus établi par le président chinois, Xi Jinping, et son homologue américain, Barack Obama, sur la construction d'un nouveau modèle de relations sino-américaines, basé sur le respect mutuel et la coopération bénéfique pour les deux pays.
"Nous cherchons également à promouvoir le nouveau modèle de relations militaires sino-américaines de manière sensée et stable", a-t-il dit.
Pour sa part, le général Dempsey a qualifié de très productive sa rencontre avec son homologue chinois. "Nous avons discuté des relations bilatérales et de la coopération militaire sur la lutte contre le terrorisme et contre la piraterie, ce qui permettra d'éviter des erreurs d'appréciation et de prévenir les conflits", a-t-il déclaré.
Les deux parties ont également eu une discussion franche et ouverte sur des questions d'intérêt commun et sur des points de vue divergents sur la mer de Chine méridionale et la mer de Chine orientale, a-t-il fait savoir, ajoutant que ces questions devraient être réglées par le dialogue et par le droit international.