Dernière mise à jour à 08h28 le 08/04
Le dirigeant rebelle sud-soudanais Riek Machar a déclaré qu'il arriverait le 18 avril à Juba, capitale du pays, pour former un gouvernement de transition avec le président Salva Kiir.
M. Machar a fait cette annonce dans une lettre adressée mercredi à la Commission conjointe de surveillance et d'évaluation (JMEC), l'organe chargé de surveiller la mise en œuvre de l'accord de paix au Soudan du Sud.
"Par conséquent, je confirme la date de mon arrivée pour le 18 avril, après quoi je formerai avec le président Kiir un gouvernement provisoire d'union nationale et participerai au Conseil des ministres national de transition", a déclaré M. Machar.
L'adjoint du porte-parole de M. Machar, Nyarji Roman, a confirmé cette date aux journalistes et déclaré que M. Machar se rendrait sur place en avion depuis Gambela en Éthiopie.
Le retour du dirigeant rebelle est prévu dans les clauses de l'accord de paix conclu pour mettre fin à deux années de guerre civile.
Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance en juillet 2011, devenant ainsi le pays le plus jeune au monde, après des décennies de guerre.
Toutefois, il a de nouveau sombré dans les affrontements en décembre 2013 lorsque le président Kiir est entré en conflit avec son ex-adjoint, M. Machar, qui a ensuite formé une force rebelle, le Mouvement populaire de libération du Soudan - en opposition (MPLS/IO).
L'accord de paix signé par les deux dirigeants en août dernier sous la pression de l'ONU conserve à M. Kiir le poste de président, et redonne à M. Machar son ancien poste de vice-président.
Le président de la JMEC, Festus Mogae, avait proposé un retour de M. Machar le 12 avril, suivi de l'inauguration du gouvernement de transition le 14 avril, toutefois le chef rebelle a qualifié ce calendrier d'"irréalisable".
La JMEC n'a pas encore annoncé s'il accepterait la date de retour de M. Machar.
Ce courrier survient après que la mission de l'ONU au Soudan du Sud a déclaré avoir aidé à transporter à Juba plus de 700 membres des forces rebelles de M. Machar, dont deux de ses commandants.
M. Machar, par le biais de son porte-parole, a salué les efforts de la JMEC pour transporter ses troupes à Juba, un déplacement qui avait commencé le 24 mars.
Il avait auparavant déclaré qu'il ne retournerait à Juba qu'après l'arrivée sur place de ses 1 370 soldats rebelles sous protection.
Ces hommes doivent être intégrés aux forces armées et policières du pays.
La guerre civile de plus de deux ans au Soudan du Sud a fait des dizaines de milliers de morts, et plus de deux millions de déplacés, dont près de 200.000 vivent dans des camps de protection de l'ONU, et cinq millions d'habitants environ sont exposés à un risque de pénurie alimentaire.