Dernière mise à jour à 08h30 le 24/01
La député Yawa Tsegan de l'Union pour la république (UNIR, au pouvoir) a été élue présidente de l'Assemblée nationale, mercredi, marquant une première dans l'histoire du Togo avec une femme à ce poste.
Jusque-là trésorière générale du parti UNIR et questeur dans la précédente législature, Mme Tsegan est inspecteur des impôts de formation.
Elle est portée à la tête d'un bureau dont les deux premiers postes de vice-président sont revenus respectivement à Tairou Gbabiegue et Mme Memounatou Ibrahima, tous deux issus du parti UNIR qui a remporté 59 sièges aux législatives du 20 décembre 2018.
La 3e vice-présidence est confiée à André Johson, ministre de l'Environnement et des Ressources forestières dans le gouvernement sortant et membre du parti d'opposition Union des forces de changement (UFC) qui est le parti d'opposition parlementaire de premier plan avec 7 sièges.
Pacôme Adjourouvi, un indépendant et peu connu du grand public jusque-là sur la scène politique togolaise, est élu 4e vice-président.
La mise en place du bureau définitif de l'Assemblée nationale va accélérer le processus vers la nomination d'un nouveau Premier ministre et la formation d'un nouveau gouvernement.
Le Premier ministre togolais Komi Sélom Klassou a présenté le 4 janvier sa démission ainsi que celle de l'équipe gouvernementale au chef de l'Etat Faure Gnassingbé qui les a acceptées et a chargé aussitôt M. Klassou et son équipe d'expédier les affaires courantes.
Les députés de la nouvelle législature sont issus des élections législatives du 20 décembre 2018 qui avaient mis en compétition 850 candidats provenant de 12 partis politiques et regroupements de partis politiques, et de 18 listes d'indépendants.
Boycotté par la Coalition de 14 partis d'opposition (C14) qui menaçait de le perturber, le processus a été mis sous la sécurisation de 8 000 membres de la Force opération sécurité élections (FOSE-2018).
Les candidats ont sollicité le suffrage d'un peu plus de 3 millions d'électeurs avec un taux de participation de 59,25% pour un ensemble de 8 490 bureaux de votes.
Prévues dans une feuille de route de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour une sortie de crise pacifique au Togo, les élections législatives du 20 décembre ont été suivies par 3 418 observateurs électoraux, soit 3 215 observateurs nationaux provenant des organisations de la société civile togolaise et 203 observateurs internationaux.