Dernière mise à jour à 09h50 le 20/02
Le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh, a souligné mercredi que le gouvernement qu'il a formé "vient illustrer une démocratie de haut niveau, dans laquelle toutes les parties intervenantes faisaient preuve de responsabilité couronnée par la primauté de l'intérêt national suprême".
Intervenant, lors d'une allocution au palais de Carthage après avoir déposé au président Kaïs Saïed la composition définitive de son cabinet, M. Fakhfakh a assuré qu'il a informé M. Saïed de la fin des consultations et de la conclusion d'une structure gouvernementale "que nous espérons avoir la confiance de l'Assemblée des représentants du peuple (parlement)".
"Le nouveau gouvernement se compose d'une large coalition qui représente le spectre politique dans sa diversité d'autant plus qu'il (son gouvernement) est ouvert à toutes les familles politiques et intellectuelles, sur la base d'une idée contractuelle formant une plateforme politique visant à assurer la stabilité et à restaurer l'espoir et la confiance du peuple tunisien".
Le nouveau gouvernement d'Elyes Fakhfakh compte 30 ministres et deux secretaires d'Etat avec une abondance, presque la moitié, d'indépendants notamment à la tête des quatre ministères régaliens à savoir ceux de l'Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères et de la Justice.
Selon la Constitution tunisienne, le président Kaïs Saïed est censé transférer la liste de la nouvelle formation gouvernementale dès sa réception (dans la soirée de mercredi à jeudi) à la présidence de l'Assemblée des représentants du peuple (parlement), qui doit tenir, à son tour, une réunion de son bureau dans les 48 heures pour fixer la date d'une plénière devant être dédiée au vote de confiance dans le délai de 7 jours à compter de la date de sa réunion.
Pour espérer passer, le nouveau gouvernement doit convaincre une majorité absolue au sein de l'Assemblée, soit 109 votes favorables parmi les 217 possibles. Sinon, le président de la République aurait plein droit à dissoudre le parlement et convoquer des élections législatives anticipées dans un délai de 45 à 90 jours.