Dernière mise à jour à 09h50 le 20/02
Le gouvernement centrafricain a demandé la mutation de trois fonctionnaires de la mission des Nations Unies de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA) pour leurs actes inacceptables, a-t-on appris mercredi d'une source très proche du dossier.
Dans une lettre récemment adressée au chef de la MINUSCA par la ministre centrafricaine des Affaires étrangères Sylvie Baïpo Témon, il est reproché à ces trois fonctionnaires internationaux l'incompatibilité de leurs actes avec le mandat de la mission. Ces actes, dont le contenu n'a pas été évoqué dans la lettre, sont jugés "suffisamment graves" par les autorités centrafricaines, selon la source sous couvert d'anonymat.
Il est aussi indiqué qu'un délai a été imposée à la MINUSCA pour procéder à la mutation des fonctionnaires mis en cause, sans quoi, la justice centrafricaine se chargerait de la suite de l'affaire.
C'est la première fois que les autorités centrafricaines en sont arrivées à une telle prise de position depuis la signature de l'accord de siège en mai 2014 entre le gouvernement centrafricain et les Nations Unies.
Pour rappel, lundi dernier, en dépit d'une interdiction des autorités, quelque 2.000 jeunes ont manifesté devant le siège de la MINUSCA à Bangui, demandant le départ des trois fonctionnaires incriminés.
D'après les manifestants, les trois cadres onusiens qu'ils ont incriminés étaient les instigateurs des récentes violences enregistrées dans l'agglomération du PK5 à Bangui, mais aussi celles de certaines régions dans le pays.
La cheffe de la diplomatie centrafricaine, ainsi que le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, ont été dépêchés sur place pour abaisser les tensions. Un mémorandum remis à ces deux membres du gouvernement par les manifestants a mis un terme au sit-in de lundi.