Dernière mise à jour à 09h50 le 20/02
Les autorités judiciaires mauritaniennes ont décidé de lever toute poursuite judicaire contre les hommes d'affaires Mohamed Ould Bouamatou et Moustapha Ould Limam Chafi, opposants à l'ancien régime de Mohamed Ould Abdel Aziz (2009-2019), qui faisaient objet de mandat d'arrêt international, a appris Xinhua mercredi de source judiciaire.
Les deux hommes, vivant en exil depuis plus de trois ans, étaient poursuivi pour des motifs liés à la "corruption, à la fraude fiscale et à la connivence et liens avec les groupes djihadistes au Sahel".
Ould Chafi, ancien conseiller du président burkinabé Blaise Compaoré, avait dirigé maintes fois les médiations auprès de groupes jihadistes pour la libération d'otages, notamment les occidentaux.
Un mandat d'arrêt a été lancé en 2017 par le pôle anti-corruption du parquet de Nouakchott contre Ould Bouamatou pour "corruption".
Un autre mandat d'arrêt a été lancé en 2011 contre Ould Chafi pour "connivence avec les groupes terroristes".
"Le Parquet général de Nouakchott a déjà pris contact avec Interpol pour demander l'annulation des avis adressés à la police internationale", a affirmé une autre source judiciaire.
Selon certains observateurs, cette mesure intervient dans le cadre de la volonté d'apaisement et la normalisation du climat politique dans le pays.
Les dirigeants de l'opposition ont exprimé au président Mohamed Ould Cheikh Ghazouanileur leur souhait en faveur de l'annulation de ces mesures prises à l'encontre de ces opposants afin de permettre leur retour au pays.