Dernière mise à jour à 09h46 le 09/03
L'environnement socioculturel béninois demeure hostile à l'idée qu'une femme soit égale à un homme et qu'elle jouisse des mêmes droits et privilèges que lui, a déploré dimanche à Cotonou la ministre béninoise des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé.
Dans un message diffusé à la radio nationale ce dimanche 8 mars à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, placée sous le thème : "Je suis de la Génération Egalité : levez-vous pour les droits des femmes", Mme Tognifodé a appelé les Béninois à éliminer ces handicaps pour accéder à l'égalité et l'équité du genre.
"J'exhorte tous les acteurs de la société béninoise à envisager, avec force et détermination, des mesures et actions encore plus innovantes, adaptées à notre culture et à nos lois, pour aider à éliminer les obstacles et à accélérer le progrès vers l'égalité et l'équité du genre", a-t-elle souhaité.
Dans sa campagne de vulgarisation de la Charte d'équité hommes/femmes en politique jeudi dernier à Cotonou, la présidente du réseau associatif et d'ONG Social Watch Bénin, Blanche Sonon, a estimé que les scores enregistrés par les femmes lors des élections législatives de 2019 (six femmes sur 83 députés, soit 7,22%) et des communales de 2015 (sur 1.435 élus communaux, seules 67 femmes ont été élues conseillères communales, soit 4,45%), sont révélateurs de l'ampleur de la discrimination entre hommes et femmes dans le domaine politique au Bénin.
De même, elle a déploré le fait que le 4e gouvernement de l'actuel président béninois Patrice Talon, formé en septembre dernier, ne compte que cinq femmes sur les 24 ministres que comprend l'exécutif béninois.