Dernière mise à jour à 13h25 le 21/07
En réaction au chaos enregistré depuis plusieurs jours au siège du parlement, le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré lundi qu'il ne resterait pas "indifférent et pas non plus les bras croisés face à la chute des institutions de l'Etat".
M. Saïed s'est intervenu en marge d'une réunion pour laquelle il a convoqué le président de l'Assemblée des représentants du peuple (parlement), Rached Ghannouchi, ainsi que ses deux vice-présidents, Tarek Fetiti et Samira Chaouachi.
Lors de cette rencontre, le président tunisien a insisté sur le fait que "les institutions de l'Etat doivent fonctionner d'une façon ordinaire", soulignant que "le blocage des travaux des institutions constitutionnelles n'est pas acceptable".
"L'Etat ne pourrait aucunement continuer à fonction de cette manière et dans pareilles circonstances : le texte constitutionnel me donne tous les moyens d'agir", a affirmé M. Saïed.
Il a reconnu, lors de cette réunion, que "la République est sur le point de vivre des moments des plus dangereuses de toute son histoire".
A noter que les couloirs de l'Assemblée des représentants du peuple ne cessent de se transformer, depuis plusieurs jours, à une scène de vives altercations partisanes mettant aux prises deux principaux clans : d'un côté, le parti islamiste Ennahdha (majoritaire) et ses principaux alliés; et de l'autre côté, le bloc du Parti destourien libre (PDL), dont le présidente Abir Moussi réclame la destitution du président du parlement et chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi.
Ainsi, les travaux du parlement se trouvent paralysés, notamment l'élection des membres de la Cour constitutionnelle, qui n'arrive pas à voir le jour depuis plusieurs années.