Dernière mise à jour à 09h21 le 20/08
La conférence virtuelle Chine-Afrique sur le renforcement de la coopération dans la lutte contre le COVID-19 et la promotion de l'industrie s'est conclue mercredi, les experts soulignant le besoin de solidarité pour réaliser ces deux objectifs.
Plus de 40 experts africains et 15 experts chinois ont participé à cet événement de deux jours organisé par l'Institut de politique africaine (API), un groupe de réflexion panafricain basé à Nairobi, et l'ambassade de Chine au Kenya.
Les participants, dont de hauts législateurs, diplomates et chercheurs, ont déclaré que le partenariat stratégique avec la Chine allait placer l'Afrique sur une voie de reprise post-pandémie définie par la croissance industrielle et le retour à la vie normale.
Yonas Adaye, professeur associé à l'Université d'Addis-Abeba (Ethiopie), a affirmé que l'Afrique pouvait s'inspirer de l'excellente performance chinoise dans la lutte contre le COVID-19 et dans l'industrie de pointe afin de réaliser une reprise durable après la pandémie.
"La Chine a été une force positive dans la bataille contre le COVID-19 et les autres tragédies humaines. Nous avons besoin de solides engagements Chine-Afrique pour renforcer la lutte contre cette pandémie tout en dynamisant le secteur manufacturier", selon M. Adaye.
Il a estimé que les chercheurs chinois et africains devraient relancer le dialogue visant à trouver une solution durable aux ravages du COVID-19 sur les économies et les moyens de subsistance.
Le Kenya a accueilli la conférence annuelle sur la coopération sino-africaine, dont le thème a mis en avant le besoin de solidarité entre les partenaires bilatéraux de longue date pour vaincre la pandémie.
Liu Jisen, doyen exécutif de l'Institut des études africaines de l'Université des études étrangères du Guangdong, a soutenu que la collaboration approfondie entre la Chine et l'Afrique dans les domaines de la santé et de l'industrie accélérerait la reprise post-pandémie.
"La Chine et l'Afrique devraient s'unir pour améliorer la résilience des systèmes de santé en assurant que les hôpitaux aient suffisamment de lits et de médecins qualifiés", selon M. Liu.
"Cette collaboration devrait renforcer la capacité des pays africains à produire des médicaments et d'autres instruments médicaux nécessaires pour répondre efficacement à la pandémie de COVID-19", a-t-il ajouté.
M. Liu a expliqué que les pays africains devraient exploiter les capitaux, la main-d'œuvre et les technologies des entreprises chinoises installées sur le continent pour développer un secteur industriel robuste.
Charles Onunaiju, directeur du Centre des études chinoises basé à Abuja (Nigeria), a affirmé pour sa part que les pays africains pourraient apprendre des succès chinois dans le contrôle du COVID-19 et la reprise des principaux secteurs économiques.
"Nous gagnerions à nous inspirer du modèle chinois de lutte contre le COVID-19 et de reprise industrielle pour restaurer les emplois et stabiliser les chaînes mondiales d'approvisionnement", a analysé M. Onunaiju.
Il a fait remarquer que les réformes politiques, la connectivité, le développement de la main-d'œuvre et la bonne volonté politique permettraient à l'Afrique de bien se positionner en tant que futur centre industriel.
Xu Jianguo, chercheur associé au Département du développement et de l'économie mondiale de l'Institut chinois des études internationales, a indiqué que le COVID-19 était une occasion d'approfondissement de la collaboration sino-africaine en matière de recherche et de production de médicaments et d'équipements de protection individuelle indispensables.
"La Chine a toujours été là pour promouvoir la santé et la sécurité du peuple africain. Notre solidarité libérera notre créativité et notre capacité d'autonomie concernant le contrôle des pandémies", a souligné M. Xu.
Il a rappelé que les précédentes collaborations sino-africaines dans la lutte contre diverses maladies telles qu'Ebola, le paludisme et le VIH/SIDA ont aidé à prévenir et gérer le COVID-19 sur le continent.