Dernière mise à jour à 09h45 le 02/07
La région éthiopienne du Tigré souffre d'un fort isolement en l'absence de vols ou de transports routiers entrants et sortants, tandis que l'électricité et les télécommunications y sont toujours coupées, ont déclaré jeudi des humanitaires de l'ONU.
"Les principales villes, dont Mekelle, Adigrat, Adwa, Axum et Shire, restent calmes, mais des rapports non confirmés font aussi état d'affrontements dans les zones sud et nord-ouest", a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies.
"Malgré cela, les partenaires humanitaires continuent à opérer conformément à leurs principes", a ajouté l'OCHA.
L'Agence des Nations unies pour les migrations "a livré du carburant pour faire fonctionner les pompes à eau, et du bois de chauffage pour la cuisine dans quelques sites (...) de la région de Mekelle", a indiqué Eri Kaneko, porte-parole adjointe du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
"Les Nations unies et leurs partenaires humanitaires continuent à apporter de l'eau dans le Shire et sur les sites qui abritent des déplacés à Mekelle", a-t-elle encore déclaré aux journalistes lors d'un point de presse régulier. Une organisation non gouvernementale internationale fournit également des services médicaux dans la ville de Samre, dans le sud-est de la région.
Concernant le personnel des Nations unies, la porte-parole a déclaré que 419 agents de l'ONU soutenaient la réponse humanitaire dans le Tigré, mais que la plupart d'entre eux n'opéraient qu'à Mekelle et à Shire.
Les Nations unies et leurs partenaires humanitaires sont en train d'évaluer la possibilité d'utiliser les routes principales pour acheminer du personnel et du matériel supplémentaires au Tigré, a-t-elle indiqué. Leur objectif prioritaire est de rétablir l'électricité et les télécommunications, et de s'assurer que l'argent liquide et le carburant soient disponibles dans toute la région.